La poétique de la lettre au féminin selon Virginia Woolf et Marguerite Yourcenar A’icha Kathrada, Soutenance de thèse

Directeur(s) de thèse : Bruno Blanckeman , Carole Matheron

Maison de la Recherche (salle Athéna)
4 rue des Irlandais, 75005 Paris

Devant un jury composé de :

M. Bruno Blanckeman, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (codirecteur)
Mme Florence Godeau, Professeure, Université Jean Moulin-Lyon III
Mme Nathalie Heinich, Directrice de recherche, CNRS / École des Hautes Études en Sciences Sociales
Mme Anne-Yvonne Julien, Professeure, Université de Poitiers
Mme Carole Matheron, Maîtresse de conférence, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (codirectrice)

Résumé :
Cette thèse vise à étudier la lettre comme un objet littéraire, par une perspective endogène, dans sa relation avec l’œuvre, alors même qu’elle s’en distingue. Par une approche comparatiste, les liens entre une production littéraire et une production épistolaire, qui créent une poétique de la lettre au féminin, sont analysés. Pour cela, les notions de genre et de gender ont été confrontées dans le corpus choisi : les lettres de Virginia Woolf (1882-1941) et celles de Marguerite Yourcenar (1903-1987). Elles incarnent deux auteures majeures, mais leurs lettres ont été peu étudiées dans leur ensemble. Ces lettres révèlent un questionnement sur la forme et le style, alors que la question du féminin, par le statut de la femme auteure, se greffe à l’analyse. Une résonance se crée entre l’œuvre et la correspondance de ces deux femmes, qui pourtant se distinguent. En repoussant les limites du genre canonique, la lettre est donc envisagée comme un objet au statut ambigu, une zone intermédiaire, qui longe et trouble l’œuvre, qui se fait poétique par le discours de la femme auteure, et par le processus créatif qui se mêle à l’écriture épistolaire. À partir de cette problématique, le corps de la lettre est tracé en trois orientations : la première se focalise sur le discours de la femme de lettres au sein de la correspondance, la deuxième sur la méthode d’application scripturale et la troisième sur l’invention d’un style.

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