Si les villes sont, un peu partout dans le monde, des lieux de concentration du pouvoir, les affinités qu’elles entretiennent avec l’écriture littéraire sur le continent africain varient en fonction des formes que prennent les différents pouvoirs économiques, culturels et politiques, dans le contexte postcolonial. Nous partirons d’un examen de la façon dont la poétique des villes coloniales traduit le fantasme monolithique d’un pouvoir impérial qui passe en priorité par les villes, pour nous intéresser aux distorsions de ces poétiques dans un moment postcolonial où l’inextricable complication des jeux de pouvoir entraîne la métamorphose apparemment incontrôlable des grandes métropoles africaines contemporaines. De façon peut-être plus explicite sur le continent africain qu’ailleurs, la littérature passe par la ville pour comprendre, par le biais de poétiques, comment le pouvoir obéit à des logiques spatiales que configurent les territoires.
Écrire les villes d’Afrique postcoloniales Article - 2013
Xavier Garnier, « Écrire les villes d’Afrique postcoloniales
», Versants, 2013, pp. 13-26
Résumé