Ce chapitre se propose d’étudier le glissement de la pantomime " traditionnelle " française (de Deburau à Séverin) à la pantomime fin-de-siècle (de Margueritte à Richepin ou Champsaur), sous l’influence de la pantomime anglaise. On s’aperçoit que cette évolution fut l’occasion d’une véritable révolution du corps en scène. Les interactions existant entre les recherches médicales (en particulier celles sur l’hystérie) et le renouveau, entre 1880 et 1900, d’un art qu’on croyait moribond ouvrirent en fait la voie à l’exploration et à l’exposition d’états inconnus du réel. En entretenant un désir d’image conjugué à un refus des logiques verbales, la pantomime travailla ainsi grandement à l’avènement de pratiques artistiques, scientifiques et sociales, qui irriguèrent très vite une bonne partie de la modernité
Le ’corps imprononçable’ de la pantomime fin-de-siècle : de la défection du verbe à l’absolu de l’image Chapitre d’ouvrage - Février 2009
Arnaud Rykner, « Le ’corps imprononçable’ de la pantomime fin-de-siècle : de la défection du verbe à l’absolu de l’image
», in Arnaud Rykner (ed.), Pantomime et théâtre du corps. Transparence et opacité du hors-texte, 2009, pp. 77-91. ISBN 978-2-7535-0760-9. 〈http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=1957〉
Résumé