Paroles perdues. Représentation et faillite du langage Ouvrage (y compris édition critique et traduction) - 2000

Arnaud Rykner

Arnaud Rykner, Paroles perdues. Représentation et faillite du langage , José Corti, Paris, 2000, p. 352. ISBN 2714307345

Résumé

Les manques du langage, les obscurs grouillements des tropismes, la vue qui empêche la vision, l’impuissance du théâtre à donner vraiment à voir, enfin tout ce qui évoque la difficulté d’atteindre la vérité du "petit pan de mur jaune", tout ceci et les différents moyens pour les approcher est suggéré dans cet essai dense et brillant qui semble en quelque sorte forcer le silence, ou plutôt le traquer à travers les expériences d’auteurs tant classiques (Marivaux, Racine, Molière) que contemporains (Michaux, Beckett, Saraute, Duras) avec un passage par le naturalisme et le symbolisme fin de siècle. Aux "failles" décelables dans "le joyeux bavardage" de Figaro, dans la parole victorieuse de Célimène ou de Don Juan, s’ajoutent les "trous" du dialogue théâtral car le texte ne "fait pas sens" seul mais nécessite l’"horizon scénique" : la voix de l’auteur est partout, les contemporains exploitant la limite du langage (Novarina, Beckett). Pour échapper aux manques du langage théâtral il faut y introduire l’authenticité quand la parole piège la représentation.

Voir la notice complète sur HAL

Actualités