Il s’agit, à partir d’une réflexion sur les personnages d’acteurs et d’actrices dans les œuvres dramatiques du XVIIe au XXe siècle (notamment Rotrou, Corneille, Scudéry, Molière, Marivaux, Andrieux, Favard, Dumas, Scribe et Legouvé, Tchekhov, Gorki, Pirandello, Sartre), de montrer que l’évolution de leur identité fictionnelle est révélatrice d’une transformation de la conception du jeu de l’acteur. De l’art du mensonge et de la feinte célébré à l’ère baroque, on passe à une conception de l’intériorité de l’authenticité – l’esthétique de l’incarnation –, ce renversement s’opérant à l’époque romantique. Les esthétiques du jeu de Diderot, Rémond de Sainte Albine, Lessing, Stanislavski, Sartre, sont mise en relation avec l’écriture des personnages de comédiens dans les pièces contemporaines à l’élaboration de leurs théories.
Que lui est donc Hécube ? Et qu’est-il pour Hécube ? figures du comédien et problèmes de l’ "incarnation" du XVIIe au XXe siècle - Article - 1990
Anne-Françoise Benhamou, « Que lui est donc Hécube ? Et qu’est-il pour Hécube ?
», Cahiers de L’Herne, 1990. ISSN 0440-7237
Résumé