Qui dit "je" dans Le Mangeur de Ying Chen ? Une lecture entre psychanalyse et pensée chinoise Article - 2009

Christine Lorre-Johnston

Christine Lorre-Johnston, « Qui dit "je" dans Le Mangeur de Ying Chen ? Une lecture entre psychanalyse et pensée chinoise  », Nouvelles études francophones, 2009, pp. 19-30. ISSN 1552-3152

Résumé

Le Mangeur (2006) est un roman qui intrigue : celle qui y dit "je" est un être de dualité, pris entre rêve et réalité, et s’exprime dans un langage de l’obliquité, fondé sur une symbolique diététique et cannibalesque qui appelle à interprétation. Le texte invite, d’une part, à une lecture psychanalytique qui toutefois ne le saisit pas entièrement. D’autre part, il laisse deviner un imaginaire chinois, à peine discernable et comme en partie métamorphosé. Il s’agit ici de poursuivre et faire dialoguer ces deux lectures, en s’appuyant pour l’une sur les concepts d’introjection et d’incorporation développés par Nicolas Abraham et Maria Torok, et pour l’autre sur l’œuvre du sinologue et philosophe François Jullien. Mises en relation, ces deux approches révèlent un sujet à la croisée de deux imaginaires, en lutte contre deux variantes de l’autorité patriarcale. Le texte apparaît alors comme une forme de renouvellement de l’écriture puisant largement dans la tradition chinoise.

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