À la fois « charcutages » et « farcissures », les savoureux romans d’Hortense se présentent comme des romans de l’alimentation – et peut-être même alimentaires. Auprès du lecteur, ils ne se gênent guère pour narrer leurs préparations, leurs recettes. À la manière d’un menu romanesque expérimental, leurs pages profitent de l’occasion pour exposer leurs infinies possibilités de variations, de transformations culinaires. Surtout, piment doux ou relevé de la lecture, l’antitexte, à l’œuvre dans l’ensemble plus vaste d’une rhétorique de la contrainte, imprime sa marque dans ces « récits excentriques » (D. Sangsue), portraiture l’écrivain la main à la pâte, et substitue des recettes savoureuses à la classique et noble métaphore organique et florale de l’inspiration ou du bon goût conventionnel. 1. Au marché des modèles et contre-modèles – 2. Mots cuits, langage cru – 3. Farcissures – 4. Charcutages – 5. L’écrivain se met à (sa) table.
« Récits de recettes, recettes de récit – Antitexte et Métatexte dans le cycle romanesque de Jacques Roubaud Article - 2013
Christophe Reig, « « Récits de recettes, recettes de récit – Antitexte et Métatexte dans le cycle romanesque de Jacques Roubaud
», Formules, revue des littératures à contraintes, numéro spécial Constrained Worlds/Mondes Contraints, 2013, pp. 141-153. ISSN 1780-6798. 〈http://www.ieeff.org/f17reig.pdf〉
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