Le paysage de Park City – chamboulé et meurtri – est tout à la fois très concret (en raison de l’attention portée au désordre physique du terrain) et relativement mental. Il signe la petitesse des êtres devant un processus qu’ils ont déclenché, mais qui désormais les dépasse. Revêtant une allure presque apocalyptique, les photographies amènent le spectateur à une forme de sidération face au désastre dont elles attestent. Le chantier est proche de Salt Lake City, mais les marqueurs d’identité territoriale étant faibles, il pourrait être ailleurs. La série s’élève à la mesure du mythe, emblématisant l’extrême violence faite aux ressources de la planète, sous les pressions d’une économie déréglée.
Topographie du chantier : à propos de Park City de Lewis Baltz Chapitre d’ouvrage - Octobre 2019
Danièle Méaux, « Topographie du chantier : à propos de Park City de Lewis Baltz
», in Photographier le chantier, 2019
Résumé