binômes chercheure-artiste de 13h30 à 17h (salle D.31), atelier-concert de 17h à 18h30 (amphi D.03), performance de 19h30 à 21h (Bibliothèque Gaston Miron)
Sorbonne Nouvelle Paris 3, Centre Censier
13 rue Santeuil, 75005 Paris.
De la musique avant toute chose… & Sur le bout de langue Colloque
Organisateur :
Exploration des hétérogénéités constitutives de « la langue » et de leurs conséquences parfois vertigineuses, l’imaginaire hétérolingue envisage la traduction comme une manière d’énoncer en tant qu’autre. Davantage qu’un simple transfert, ce serait donc une ventriloquie par laquelle un sujet parlant résonne d’une voix qui n’est pas la sienne. Que devient cette hypothèse lorsque l’on considère les langues dans leur dimension sonore ? Comment articuler l’acception métaphorique de « la voix » avec la matérialité concrète d’un corps, la singularité d’un timbre ou d’un accent ? Cette nouvelle exploration supposait un dialogue entre recherche et création, la possibilité de prendre langue par-delà les frontières disciplinaires – ce que feront poètes, musiciens, traducteurs et chercheures lors de la journée d’études-atelier-performance du 7 avril 2016.
Format > une série de 4 binômes chercheur.e.s-artistes, un atelier-concert animé par Eulàlia Ara (Erato : musique et poesie) et une soirée en forme de « performance musicale parlée » orchestrée par Nicolas Frize (Sur le bout de la langue).
Performance musicale – Sur le bout de langue
Conception > Nicolas Frize
Prroduction > Les Musiques de la Boulangère
Avec > Olga Pitarch (soprano), Masato Morris (basson), et les orateurs (sous réserve) : Eulàlia Ara, Helena Badell, Paolo Bellomo, Khadija Bourouine, David Christoffel, Stéphanie Grenier, Jina Kim, Ánxela Lema, Alain Ndongisila, Marie Pourquié-Bidegain et Fabio Scetti.
Les personnages qui déambulent se lancent dans un « dialogue de langues » un peu particulier : ils échangent et alimentent une conversation collective – sans se comprendre… Ces dialogues parlés débouchent parfois sur des chants, les voix s’envolant chacune dans une autre langue, pour revenir ensuite au mode de la conversation. Langues dites « proches » ou « lointaines », langues « inconnues », langues « étrangères », dévoilent leur musicalité sans que nous n’en percevions le sens. A la place, nous percevons beaucoup d’autres choses : les sonorités, la dynamique, la véhémence ou la tendresse, les tons, les regards, les expressivités et les silences, la chaleur et la connivence, les variations de timbres, les émotions, les interjections, les sauts et les hésitations… La combinaison contrastée de ces échanges incompréhensibles ouvre à des interprétations multiples et stimule l’imagination, semble revêtir une promesse. La promesse de la rencontre, de rencontres. La promesse de la musique, celle qu’écrit au jour le jour la vie des relations.