interdisciplinarité, disciplines, indiscipline, langages et échanges : vivre l’in[ter]disciplinarité Colloque international

Organisateurs : Myriam Suchet, Laurent Grisoni

IRCICA, UAR CNRS 3380, Lille

École thématique, Lille, du 13 au 17 novembre 2023 organisée par Laurent Grisoni et Myriam Suchet

  • Matinées : exposés, retours sur expériences, études de cas
  • Après-midis : ateliers main à la pâte, mises en pratique
  • Intervenant(e)s invité(e)s (liste non exhaustive) : Louis-Claude Paquin (UQAM, Montreal), Céline Poisson (UQAM, Montreal), Jean-Louis Vercher (CNRS, Université de la Méditerranée), Marc Lefranc (Université de Lille)

Cette école thématique s’adresse en priorité à toutes celles et ceux qui, dans leurs recherches, sont confronté(e)s à des projets ou questionnements impliquant de se rapprocher d’autres disciplines ou écosystèmes, ou auraient envie de s’ouvrir dans les prochaines années à de tels projets. Si vous êtes déjà praticien(ne)s d’in[ter]discipline, artiste-chercheur ou universiTerre curieux d’autres écosystèmes de pensée-action-création, si vous accompagnez des équipes composées de collègues venant d’horizons différentes, cette semaine est faite pour vous - et nous vous attendons pour venir la composer avec nous !

L’école thématique, soutenue par le CNRS (mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires) et l’Université de Lille, est organisée avec l’IRCICA (CNRS UAR 3380).

Comment ss’incrire ? en remplissant avant le 30 octobre prochain ce formulaire :https://framaforms.org/interdisciplinarite-disciplines-indiscipline-langages-et-echanges-vivre-linterdisciplinarite

Il n’y a pas de frais d’inscription à cette école thématique. Toutefois, les éventuels frais de mission (déplacement et séjour) restent à la charge de chaque participant.

Pour répondre au défi de vivre et « agir dans un monde incertain » , une « ère de changement » , voir « au temps des catastrophes », de nombreux collectifs se forment, associant des acteurs de plusieurs milieux (artistes, citoyens, ingénieurs, etc.) pour élaborer des alternatives aux ordres de discours établis, y compris par l’institution universitaire. Complémentaire aux autres approches (fondamentales, appliquées, spécialisées, ou érudites) cette recherche relationnelle a pour objectif premier de penser en situation afin de faciliter des branchements entre des univers traditionnellement séparés. En amont des distinctions disciplinaires, des divisions entre types de savoirs et du clivage entre sciences dures ou molles, il s’agirait donc de connecter des formes de pensée et d’action en vertu de leur capacité de transformation du réel et des représentations. Dans un contexte « de crise », c’est-à-dire d’obsolescence des paradigmes de pensée, et d’état d’urgence intellectuel, c’est une manière d’affirmer notre activité de recherche comme puissance de reconfiguration et un engagement pour une UniverCité résolument connectée au reste de la société dont elle est partie prenante. Car si penser en des temps incertains est une gageure, c’est aussi une formidable opportunité.

Dans quel monde vivrons-nous, demain ? L’interdisciplinarité est au cœur de la stratégie de plusieurs laboratoires du CNRS. Celle-ci s’exprime le plus souvent de manière explicite – c’est notamment le cas pour l’IRCICA, UAR CNRS 3380, hôtel à projet hébergeant des collaborations pluri-disciplinaires de durées longues, menées par des équipes constituées de personnels issus de plusieurs laboratoires disciplinaires reconnus par le CNRS, dans le domaine des sciences du numérique, depuis les couches physiques de communication jusqu’aux dispositifs applicatifs aboutis. Elle peut aussi être abordée de manière moins claire mais malgré tout présente, quand il s’agit par exemple pour une unité de recherche de s’interroger sur les actions transversales à mener pour favoriser les collaborations entre équipes de domaines différents.
De la sérendipité à l’émergence de sciences-citoyennes, les modalités de la recherche ne cessent d’osciller entre la rigueur établie entre pairs et l’audace du croisement, voir du saut, qui perturbent les lignes jusqu’à susciter de nouveaux paradigmes. La fréquence avec laquelle nos tutelles nous invitent à conjuguer différents savoirs(-faires) s’explique dans un contexte de crise, où l’enjeu des avancées tant fondamentales qu’expérimentales devient crucial.

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