L’écriture pénélopéenne de Maïssa Bey Colloque International des Études Françaises et Francophones des XXème et XXIème siècles, « Passages, seuils, portes », session "Ecritures algériennes de la catastrophe"

Intervenant : Catherine Brun

à Saint-Louis (Missouri, EU)

Chez Maïssa Bey, les catastrophes sont plurielles : naturelles ou humaines, politiques et historiques, familiales parfois. Enfumades coloniales, tortures et corvées de bois, assassinats, répressions sanglantes, tremblement de terre, napalm, luttes fratricides sont les visages divers de ce qui pourrait s’apparenter à une fatalité funeste si l’œuvre tout entière de Maïssa Bey n’était conçue, en même temps que contre le « linceul de silence » qui dans l’Algérie officielle semble se saisir de toute chose, contre le mektoub, contre la résignation et le « consentement au malheur » du « c’était écrit ». Il s’agit alors de « lever le voile », de détisser les histoires, de « dénouer les nœuds » et moins de quêter l’extrêmité d’un fil qui se dérobe incessamment que de forger « la trame d’un possible » irréductible, puisqu’« insensé ». C’est cette écriture pénélopéenne qui est approchée, à partir de l’exemple de Surtout ne te retourne pas (2005).

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