La parrêsia ducampienne, artifice ou authenticité ? Séminaire de doctorants Thalim : « Postures périphériques : se mettre à la marge dans les arts et la littérature modernes (XIXe-XXIe siècle) »

Intervenants : Catherine Ménager, Quentin Morvan, Béatrice Latini

Maison de la Recherche
4 rue des Irlandais, 75005 Paris

Si Maxime Du Camp est peu à peu tombé en disgrâce, c’est essentiellement pour avoir révélé au grand public, dans ses Souvenirs littéraires (1882-1883), l’épilepsie de son ami Gustave Flaubert. En somme, on lui a reproché d’avoir tout dit, d’en avoir trop dit. De son côté, Du Camp n’a cessé de revendiquer sa liberté de parole et de ton au nom d’une éthique du langage reposant sur une sincérité absolue, aussi blessante en soit l’expression. En effet, le franc-parler s’inscrit au cœur de l’ethos de cet écrivain, un franc-parler qu’il semble intéressant de rapprocher de la notion de parrêsia (terme grec qui signifie le fait de « tout dire ») telle que Michel Foucault l’a définie au cours de plusieurs conférences en 1982 et 1983, transcrites notamment dans Discours et vérité (Paris, Vrin, 2016). À partir de quelques autoportraits et portraits dressés par Du Camp, d’une sélection de ses textes, il s’agira de confronter la théorie du philosophe au métadiscours d’un auteur, qui, à y regarder de plus près, avait peut-être des intentions plus nobles que celles qu’on lui a attribuées a posteriori.

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