Naître et mourir dans les jeux vidéo : une question de genre ? Séminaire THALIM

Intervenant : Fanny Lignon

Sorbonne

Naître...
Les jeux vidéo mainstream ont très vite proposé aux joueurs-ses d’incarner des avatars sexués. À côté cependant de ces avatars « prêts-à-incarner », souvent stéréotypés, est apparu progressivement un autre type d’avatars qui propose au joueur de co-créer le personnage dans la peau duquel il ou elle va se glisser. La question dès lors est la suivante. Qu’advient-il des représentations du masculin et du féminin lorsque le personnage est offert à la co-création ? Assiste-t-on à l’avènement de personnages différents, contre-stéréotypés ou non-stéréotypés ? Pour tenter d’apporter une amorce de réponse à cette question, une étude d’un cas particulier signifiant : l’éditeur de Mii de Nintendo.

Mourir...
Les productions des industries culturelles ne se sont jamais privées de représenter le spectacle de la mort. Mais les jeux vidéo vont au-delà qui permettent d’en faire l’expérience (amusante et réitérée) et d’assister simultanément au spectacle de cette expérience, s’efforçant ainsi de faire mentir Wittgenstein qui considérait la mort comme n’étant pas un événement de la vie car susceptible d’être seulement contemplée lorsqu’elle arrive aux autres. C’est ce phénomène que j’interrogerai en m’appuyant sur un corpus de jeux vidéo à succès et en portant tout particulièrement mon attention sur la façon dont les personnages joueurs trépassent en fonction de leur sexe.

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