Cet article interroge la mise en sourdine du politique qui caractérise La Renaissance orientale ainsi que des écrits plus littéraires de Raymond Schwab, et propose de l’interpréter comme la formulation d’un autre type d’engagement que celui qui domine la sphère européenne et nord-américaine au milieu du XXe siècle. Reconfigurant le concept dix-neuviémiste d’intellectuel en lui conférant une portée cosmopolite novatrice, l’engagement qui caractérise l’œuvre de Schwab peut ainsi être conçu comme prémisse et prémice de certaines des approches transculturelles de l’histoire littéraire qui se multiplient depuis la deuxième partie du XXe siècle.
The article investigates The Oriental Renaissance’s seemingly political silence and argues that it belongs to a different type of commitment than that which dominated the Western area in the middle of the XXth century. As it reshapes the XIXth century concept of the “intellectual” with an innovative cosmopolitan scope, Schwab’s commitment can thus be conceived as a condition and a first manifestation of some of the transcultural approaches to literary history that developed in the second half of the XXth century.
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