Résumé
Cet article étudie la présence souterraine du modèle des arts de la mémoire, dans les souvenirs de roman des écrivains. Les fréquents échecs de la conservation mémorielle des romans n’ôtent pas toute pertinence à l’analogie des arts de la mémoire ; mais ils supposent de la déplacer. Les arts de la mémoire n’ont pas pour but unique une remémoration parfaite : en les pratiquant, l’orateur apprend à improviser à partir d’un répertoire d’idées ou d’images prêt à être réagencé indéfiniment. De même, l’oubli partiel des romans participe d’un horizon créatif.