Comment parle-t-on d’amour et de quoi parle-t-on lorsque l’on parle d’amour dans les morceaux de musique punk ? Notre article part du double constat d’un mouvement confronté aux paradoxes de l’existentiel amoureux inscrit dans la désespérance et du No Future, et celui de l’amour comme terreau de l’expression punk. Il s’appuie sur un corpus (celui de la scène punk en France) dont le périmètre prend en compte la longue durée (quarante ans) et embrasse les diverses facettes du fait amoureux, du premier baiser au sexe en passant par la rencontre et la rupture, l’attirance au vice ou la violence, voire le viol. Il cherche à éclairer les transformations du monde tel qu’il se donne à voir à partir d’un regard construit aux marges et dont la vocation à subvertir l’ordre établi renvoie en creux l’image d’une société à réinventer.
Punk rock departed from the codes and practices of the Establishment by advocating simplicity, generating its own norms, and offering new textual and linguistic themes. Since punk lacks long-term perspective (“no future”) and focuses on despair, what is the place left for the love song in the genre ? The article explores these issues by considering forty years of French punk rock.