Le temps codé : les calendriers en images (egoyomi) au Japon Article - 2008

Marianne Simon-Oikawa

Marianne Simon-Oikawa, « Le temps codé : les calendriers en images (egoyomi) au Japon  », Extrême-Orient Extrême-Occident, 2008, pp. 117-142. ISSN 0754-5010

En 1765, quelques amateurs fortunés se passionnèrent pour de petits calendriers (koyomi) d’un genre nouveau, qui indiquaient à l’aide d’images (e) la longueur et l’alternance des mois de l’année à venir. Les " calendriers en images " (egoyomi) étaient nés. Comme dans un code, les informations calendaires devaient être déduites de l’observation d’éléments cryptés, inaccessibles au plus grand nombre, mais parfaitement connus des amateurs : alternance d’objets de grande et de petite taille, introduction de caractères traités comme des motifs décoratifs, dissimulés dans les traits constitutifs de la figure (moji-e), ou encore mêlés à un poème. L’analyse se propose, à partir d’exemples choisis, de dégager quelques-unes des règles utilisées pour crypter les informations à transmettre, et des compétences mobilisées pour les décrypter.

In 1765, a new type of calendars (koyomi), in which the order of the long and short months of the year was indicated through pictures (e), became extremely popular among well-to-do amateurs. These were called " picture calendars " (egoyomi). Like in a code, the length and order of the months had to be interpreted from encoded indications that were out of the reach of most people, but transparent to aficionados : the alternation of big and small objects, the presence of writing characters treated as decorative patterns, hidden in the outlines of a picture (moji-e), or intertwined within a poem. Through the analysis of a few examples, the paper discusses the encoding and decoding process at work in picture calendars.

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