Les "Gigantextes" de Michèle Métail : une poésie intermedia Chapitre d’ouvrage - 2019

Anne-Christine Royère

Anne-Christine Royère, « Les "Gigantextes" de Michèle Métail : une poésie intermedia  », in Anne-Christine Royère (dir.) (ed.), Michèle Métail. La poésie en trois dimensions, 2019, pp. 163-185. ISBN 978-2-37896-053-7. 〈http://www.lespressesdureel.com/〉

Résumé

Se déployant dans le sillage des poésies concrètes, visuelles et sonores nées dans les années 1950-1960, la poésie de Michèle Métail se distingue par l’attention qu’elle porte à la matérialité textuelle, graphique et acoustique du langage. Ainsi, parallèlement à ce qu’elle nomme ses « publications orales », elle pratique l’exposition comme mode de publication. C’est tout particulièrement le cas pour une série d’œuvres de grande dimension, les « Gigantextes », commencée à la fin des années 1970, et qui explorent la dimension visuelle du texte écrit. Les « Gigantextes » opèrent ainsi une série de transferts touchant les supports de l’écrit, ses codes et ses modes de réception contribuant à en faire des œuvres "intermedia", pour reprendre l’expression de Dick Higgins. Certains d’entre eux entretiennent un lien fort avec le livre convoquant, pour le déchiffrement du texte, l’histoire de ses usages, et plus largement celles des supports de l’écrit. Par ailleurs cet élargissement de l’espace textuel n’est pas uniquement médiatique, il est également sémiotique, reposant sur un principe de traduction/transposition d’un langage dans un autre qui requiert la sagacité herméneutique du lecteur. Enfin les « Gigantextes », ouvrent à une réflexion plus générale sur l’œuvre poétique en tant que processus de symbolisation, mais aussi en tant que forme de connaissance fondée sur la mise en relation avec le lecteur.

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