Jhonel, une voix en lutte contre les inégalités Article - 2020

Elara Bertho, Sandra Bornand

Elara Bertho, Sandra Bornand, « Jhonel, une voix en lutte contre les inégalités  », Cahiers de Littérature Orale, numéro spécial Hors-série : Oralités contestataires, 2020, pp. 25-35. ISSN 0396-891X

Résumé

Jhonel est le nom de scène d’Hamani Kassoum Himou, slameur nigérien d’une trentaine d’années qui a grandi à San Pedro en Côte d’Ivoire (ses parents y ayant migré) mais passe la plupart de ses vacances dans le village d’origine de ses parents dans le canton de Liboré. Pour échapper à la pression familiale qui voit d’un mauvais œil ses activités musicales (son père est un noble3 devenu imam), il quitte définitivement la Côte d’Ivoire en 2005 pour le Niger, puis passe une année au Mali en 2006‑2007 avant de revenir s’installer au Niger. Il fait paraître son album Assalam Aleykoum en 2008 et quatre ans plus tard, en 2012, il fonde à Niamey un festival international de slam mais aussi d’humour (F.I.S.H Goni). Deux recueils de ses textes sont publiés en 2014 et 2018 chez L’Harmattan : Niamey, cour commune et Parce qu’ils ne sont que des pauvres. Il bénéficie très tôt d’un large succès populaire et l’internet lui assure un important espace de diffusion en Afrique de l’Ouest. Depuis 2017, il tourne en France et aux États‑Unis. Ses textes sont majoritairement composés en français, avec des insertions fréquentes de couplets en zarma, et ponctuellement quelques références haoussa4. Cette prédominance du français permet à ses textes de circuler au‑delà du Niger, tandis que les multiples références et insertions en zarma et en haoussa ancrent son discours dans une réalité niaméenne dans laquelle les jeunes générations se reconnaissent.

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