Photographies de Samori Touré : de la carte postale coloniale aux pochettes de vinyles. Le devenir d’une icône Article - 2018

Elara Bertho

Elara Bertho, « Photographies de Samori Touré : de la carte postale coloniale aux pochettes de vinyles. Le devenir d’une icône  », Cahiers d’études africaines, 2018, pp. 301-322. ISSN 0008-0055. 〈https://www.cairn.info/revue-cahiers-d-etudes-africaines-2018-2-page-301.htm〉

Résumé

À partir d’un important travail d’archives, nous proposons de retracer les parcours et usages des photographies de Samori Touré lors de sa capture, en croisant les différents acteurs qui l’ont accompagné : Henri Gaden, Henri Gouraud, et le capitaine Tamburini entre autres. Le fameux portrait au Coran, parmi ces différentes séries de clichés de 1898 et 1899, a connu un vif succès populaire dès l’époque coloniale, via des cartes postales, des reproductions en illustrés ou dans des magazines. Ce cliché se retrouve également dans des mémoires ou souvenirs d’officiers. À l’indépendance, Sékou Touré, qui se revendique d’une filiation symbolique de Samori Touré, fait un usage extrêmement important de ce portrait, tout en inversant la lecture : ce n’est plus une prise de guerre mais la célébration d’un père de la nouvelle patrie, mort en martyr et en exil en 1900, dont il s’agit de magnifier la mémoire (par la musique ou encore la statuaire).

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