Trois poètes dans le laboratoire des poésies nouvelles : Ilse Garnier, Pierre Garnier et Henri Chopin (1960-1966) Chapitre d’ouvrage - 2018

Anne-Christine Royère

Anne-Christine Royère, « Trois poètes dans le laboratoire des poésies nouvelles : Ilse Garnier, Pierre Garnier et Henri Chopin (1960-1966)  », in Dupouy, Christine (ed.), Deux poètes face au monde : Pierre et Ilse Garnier, 2018, pp. 73-104. ISBN 978-2-86906-687-8

Résumé

Cet article se propose d’éclairer le compagnonnage éditorial, théorique et poétique d’Ilse et Pierre Garnier avec Henri Chopin en se focalisant sur la période charnière que constituent les années 1960-1966. Elle est en effet décisive à plus d’un titre. Tout d’abord, pour Ilse et Pierre Garnier, il s’agit de la période de maturation du spatialisme. Ensuite, pour Henri Chopin l’enjeu est, après une période « éclectique » qui a reconnu « la qualité des auteurs groupés sous le titre de l’École de Rochefort », de renouveler la ligne éditoriale de Cinquième Saison. La revue se transforme alors en se consacrant « à l’action permise par la poésie phonétique, le scénario de poésie, la pièce pour disque, le tableau-poème ». Enfin, pour les trois poètes l’enjeu est aussi de construire une geste généalogique légitimant leur « poésie nouvelle », ce à quoi s’attèlent Les Lettres et Cinquième Saison dans les années 1962-1964. Après avoir analysé le temps des affinités poétiques et celui des divergences en termes de stratégies éditoriales et discursives, l’article pénètre dans le laboratoire des Garnier et de Chopin dans les années 1961-1964 pour examiner la genèse de leurs poétiques visuelles et sonores. Il s’agit de mettre au jour, par-delà les appellations a priori convergentes que constituent les couples « poésie phonétique » et « poésie objective » dans les écrits de Chopin et « poésie phonique » et « poésie visuelle » dans ceux des Garnier, l’élaboration de poétiques singulières.

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