Un théâtre belgo-congolais ? Le champ théâtral congolais, de la domestication à la coopération (1930-2010) Article - Février 2017

Maëline Le Lay

Maëline Le Lay, « Un théâtre belgo-congolais ? Le champ théâtral congolais, de la domestication à la coopération (1930-2010)  », Revue d’Histoire du Théâtre, numéro spécial L’éclairage au théâtre, février 2017, pp. 105-128. ISSN 1291-2530

Résumé

Un discours récurrent à propos du théâtre congolais est à l’origine de cette étude. D’après celui-ci, la littérature congolaise serait plus libre en Belgique ou au Congo dans le cas de créations belgo-congolaises produites par la coopération belge, que si elle s’exprime au Congo, où elle est tantôt soupçonnée d’être bâillonnée par la censure, tantôt caractérisée par le suivisme et l’absence de contestation et de mobilisation politique : autant de carences souvent associées au déficit d’histoire au et du Congo et ce, depuis l’époque coloniale. Pourtant la réalité de la scène congolaise depuis une dizaine d’années permet de nuancer de tels propos qui polarisent le champ artistique. Les productions de la diaspora et celles qui sont issues de la coopération sont davantage valorisées et se voient frontalement opposées au détriment de la production locale. Les deux formes artistiques apparaissent alors comme parfaitement disjointes, le caractère supposé subversif de la première lui assurant une supériorité par rapport à la seconde sur le marché du capital symbolique de l’œuvre d’art, « la valeur distinctive » en termes bourdieusiens . À rebours d’un tel schisme, il s’agira ici, dans un premier temps, de souligner l’existence d’une forme de continuité entre certains artistes et institutions belges et leurs pairs congolais, que l’on peut faire remonter à l’époque coloniale.

Voir la notice complète sur HAL

Actualités