Le Cheval de Claude Simon : Écrire, verbe transitoire Diacritik Magazine

Le Cheval de Claude Simon, réédité par les soins de Mireille Calle-Gruber s’offre, de fait, comme le récit intempérant et nu de ce qui, depuis la mémoire même de Claude Simon, refuse de taire la vie après toutes les morts. Ainsi que le rappelle avec force Mireille Calle-Gruber dans son excellente postface précisément intitulée « Ce qui ne meurt pas », ce jeune récit se donne comme celui d’un acte de survivance âpre et résolu, celui qui, pour la première fois d’une œuvre encore dans son clair matin, revient du Désastre majuscule de la Seconde Guerre mondiale pour dire, depuis la mort inéluctable de l’humain dans l’homme et depuis ce grand Après des Camps et des charniers, l’expérience de Simon cavalier, celui qui, perdu dans la Guerre, a vu en mai 40 le monde disparaître à ses pieds et s’effondrer, terrible, dans l’œil d’un cheval.

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