in Natacha Vas-Deyres, Patrick Guay et François Ouellet (dir.), Le Bazar imaginaire de Jacques Spitz, « Interférences », Rennes, PUR, 2022, p. 197-211

Un Kodak pour lunettes de vue : imaginaire optique dans L’Œil du purgatoire et Les Signaux du Soleil de Jacques Spitz Article - Juin 2022

Fleur Hopkins-Loféron, « Un Kodak pour lunettes de vue : imaginaire optique dans L’Œil du purgatoire et Les Signaux du Soleil de Jacques Spitz », in Natacha Vas-Deyres, Patrick Guay et François Ouellet (dir.), Le Bazar imaginaire de Jacques Spitz, « Interférences », Rennes, PUR, 2022, p. 197-211 , Juin 2022

Comme d’autres auteurs du corpus merveilleux-scientifique, Jacques Spitz porte un intérêt tout particulier à l’invisible et au moyen de le rendre visible et surtout lisible. Dans L’Œil du purgatoire, Poldonski se voit inoculer des microbes anticipateurs. À mesure que les microbes prolifèrent en lui, le voyage dans le temps s’accentue. Dans La Guerre des mouches, Juste-Évariste Magne troque son microscope pour des jumelles afin d’observer la vie de l’infiniment petit, qui complote contre le genre humain. Dans L’Homme élastique, c’est l’homme lui-même qui se miniaturise pour combattre l’ennemi, mais surtout opérer à l’intérieur du corps humain, sans l’entremise des appareils de visualisation médicale. Dans Les Signaux du soleil, encore, la communication extraplanétaire est établie, non pas en morse, mais par des tâches solaires. Nous étudierons précisément le rôle des aberrations optiques dans l’œuvre de Spitz, le changement de paradigme visuel à mesure que les instruments évoluent ou que le regard change d’échelle, l’influence de l’imagerie scientifique de l’invisible à la même époque et certaines mises en image méconnues de ces récits.

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