Sociétés & Représentations

Edward Said. Une conscience inquiète du monde Numéro thématique de revue - Octobre 2014

Xavier Garnier, Guilllaume Bridet (dir.), « Edward Said. Une conscience inquiète du monde », Sociétés & Représentations , Les publications de la Sorbonne, Octobre 2014

La reconnnaissance d’Edward W. Said (1935-2003) comme fondateur de ce que l’on appelle aujourd’hui les postcolonial studies repose à la fois sur l’extraordinaire fécondité de ses recherches et sur un malentendu, en tous les cas sur une lecture très univoque d’une oeuvre qui pourtant ne l’est guère. L’impact considérable de cet auteur sur la façon dont se perçoivent les sociétés contemporaines ne saurait s’expliquer par la simple prise de conscience d’un rapport de subordination de l’Orient à l’Occident, ce à quoi l’on a pu être tenté de réduire son discours. L’hypothèse qui sous-tend ce volume est que la puissance d’intervention de la pensée de Said dans le champ social et politique actuel naît de la très grande mobilité de son écriture, qui se situe stratégiquement toujours à l’intersection de plusieurs courants d’idées et de plusieurs discipline, nourrie du marxisme et de la psychanalyse, de la pensée critique comme de la philologie. Ce qui aujourd’hui fait l’intérêt d’un penseur comme Said, c’est la conscience inquiète avec laquelle il considère le monde, origine d’une interrogation polyphonique et jamais en repos.

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