L’écoute au théâtre et au cinéma (2e année) : pour une redéfinition du concept de « bande-son » Séminaire 2010-2011

Organisateur : Marie-Madeleine Mervant-Roux

ED 267 ARTS ET MEDIAS

Co-direction : Marie-Madeleine Mervant-Roux, directeur de recherche en Études théâtrales, et Giusy Pisano, professeur en Cinéma et Audiovisuel

Ce séminaire interdisciplinaire s’inscrit dans une recherche internationale en cours (« Le son du théâtre/ Theatre Sound ») un partenariat entre l’ARIAS/CNRS et le CRI de Montréal, qui prend pour objet la dimension sonore du théâtre, presque totalement négligée par la théorie, et se concentre sur le long siècle qui a vu les débuts de l’enregistrement et de la diffusion du son à distance (fin XIXe : invention du phonographe, du téléphone et du microphone), le passage du son acoustique au son électrique, puis numérique. Les relations du théâtre et des nouvelles technologies successives y sont abordées dans une large perspective anthropologique et intermédiale.

Présentation et programme complet

Séances du séminaire

Séance(s) passée(s)

  • "Un son qui impressionne : théâtre post-dramatique et cinéma contemporain" et "Le son qui fait douter"
  • Bander le son
  • "« Illustration » ? Analyse de quelques « bandes-son » théâtrales" et "L’amplification sonore des acteurs : performance physique ou technologique ?"

    Greg Beller (docteur en Informatique, réalisateur en informatique musicale, IRCAM ) « Illustration » ? Analyse de quelques « bandes-son » théâtrales

    Dans le langage commun, « bande-son » signifie l’illustration sonore de situations (théâtrales, cinématographiques...), reléguant le son dans un rôle secondaire par rapport à l’image. Pour autant, les créateurs de ces bandes-son savent, oh combien, que le terme d’illustration est large. A l’instar des bruiteurs qui utilisent des sacs plastique pour imiter le son de la pluie, nous décrirons comment cette notion d’illustration laisse, en fait, beaucoup de place à la créativité. Des exemples seront donnés, notamment extraits du Mage en été (création d’Olivier Cadiot, mise en scène par Ludovic Lagarde et jouée par Laurent Poitreneaux, réalisation sonore de David Binchidaritz, 2010), dont la bande son prend une place importante.

    Vincent Dussaiwoir (doctorant, Université Paris Ouest-Nanterre La Défense/Université Catholique de Louvain) L’amplification sonore des acteurs : performance physique ou technologique ?

    Si, au cinéma, la bande-son englobe le son des acteurs, il n’en est pas de même au théâtre. La parole de l’acteur, le plus souvent, échappe à la technique moderne, résiste au nom d’une sacro-sainte orthodoxie à l’amplification artificielle de sa performance. Après enquête auprès d’un nombre suffisants de théâtres en Belgique (Bruxelles) et en France (Paris), nous tenterons de tirer des lignes de conduite communes ou particulières concernant cette question épineuse. De longtemps déjà, il est pressenti que la technique au cinéma a réduit l’espace d’indépendance de l’acteur, le soumettant à ses aléas. L’acteur de théâtre ne cherche-t-il pas, dans son refus, à maintenir un espace de totale maîtrise de lui-même et de son art ? Nous interrogerons à la fois les techniciens de théâtre sur l’état actuel de leurs pratiques réelles et les acteurs sur leur rapport à la voix, naturelle ou amplifiée, sonorisée.

    INHA - Salle Fabri de Pereisc
    2 rue Vivienne
    Paris 75002

  • Le terme de "bande-son" : pourquoi être "contre" une expression comme celle-ci ? Le cas du théâtre
  • La musique de scène en direct : réflexions et pratique d’un compositeur
  • Hollywood construit sa piste sonore : quelques éléments de base
  • Introduction et "Préhistoire et genèse de la bande son au théâtre : cas exemplaire d’intermédialité"
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