La 3e séance du séminaire organisé par Aline Bergé, Xavier Garnier (Littérature et spatialité – EA 4400) et Marc Kober (Paris 3) accueillera Zahia Rahmani (écrivaine, histoire de l’art - INHA) pour une conférence sur "Remapping Garden". Le Parc de l’Hermitage à Casablanca ou l’art politique d’Hassan Darsi"
L’architecture a beaucoup fait pour la renommée de Casablanca, ville qui a reçu, dans ses anciens abattoirs, l’exposition In the Desert of Modernity. Colonial Planning and After (2009). Cette manifestation rendait compte de ce laboratoire de la modernité qu’a été le Grand Casablanca tout au long du XXème siècle.
C’est à partir de 1989 que les trains d’activités artistiques, collectives ou non, de l’artiste Hassan Darsi ont ouvert les voies de l’art contemporain à Casablanca. Depuis, performances, danses, lectures, ateliers, écoles multiples, improvisations, photographies, affichages, marches prennent la ville et ses espaces. Le jardin, le zoo, les toits et la rue reçoivent les artistes. En retour, les enfants, les femmes, les hommes, les filles et les garçons se font nouveaux acteurs de la ville....
En 1995 Hassan Darsi crée la Source du Lion, une structure de programmation devenue aujourd’hui lieu d’exposition, cuisine, atelier et résidence d’artistes. En 2002, avec sa compagne, il décide de concevoir un projet artistique global à l’intérieur d’un jardin devenu insalubre et impraticable, le Parc de l’Hermitage. Avec le développement urbain, ce jardin qui avait été aménagé à l’époque coloniale (1920) en périphérie, pour être une réserve foncière et une pépinière, se retrouvera au milieu de la ville. Abandonné par les pouvoirs publics et vidé de ses passants, le parc sera durant une décennie l’objet d’une attention artistique intense et singulière. Mené par l’Atelier de la Source du Lion, ce projet donnera lieu à l’élaboration d’une maquette du parc de l’Hermitage. Cette oeuvre artistique est à ce jour la plus importante oeuvre d’art contemporain réalisée au Maghreb. Inaugurant un modèle de réappropriation/projection déjà contenue dans les corpus théoriques et la littérature propres à la contre-écriture de l’histoire, La Maquette (2002/2012) signe un modèle de réécriture de soi.
Zahia Rahmani est écrivain et historienne d’art de formation. En 2004 elle inaugurait à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) les premiers travaux de recherche sur les corpus théoriques de la création artistique à l’ère de la mondialisation et dirige depuis le programme de recherc[[he "Art et Mondialisation" dont l’objectif est de contribuer au développement d’initiatives internationales soutenant la diffusion et la connaissance de pratiques critiques et éditoriales extra-occidentales.
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- "Hassan Darsi, une pédagogie de l’émancipation", in Hassan Darsi, L’action et l’oeuvre en projet, éd. Le Fennec/Casablanca 2011
- "Construire sa généalogie", in Manuel à l’usage des artistes débutants et amateurs, éd. Eyrolles, Paris, 2011.
- "Le moderne comme point d’arrivée sans fin", in, Qu’est-ce que le contemporain, éd Cécile Defaut, 2010.
OEuvre publiée aux éd. Sabine Wespieser : - Moze (2003), "Musulman" roman (2005), France, récit d’une enfance (2006).
Entrée libre
Musée du Quai Branly
37 quai Branly
75007 Paris
Salle de cours n°2 – Sous-sol (à droite de l’amphi Claude Lévi-Strauss)
M° Alma Marceau – Bus 63