Je souhaiterais dans le cadre du séminaire ARIAS présenter mes travaux de recherche sur les reconfigurations d’un canon littéraire oriental de langue anglaise à l’époque de la première modernité et les enjeux que ce canon représente pour les études postcoloniales.
À la croisée des théories postcoloniale et décoloniale, des études sur l’orientalisme, sur la traduction et la littérature comparée, ce projet examine l’impact de l’orientalisme, en tant que discipline et discours sur l’élaboration d’un canon littéraire oriental en langue anglaise. Il s’agit de montrer en quoi ce canon n’est pas une totale invention des littératures arabe, persane, et indiennes, mais une reconfiguration poétique et politique du littéraire.
Enfin, je propose d’élaborer une nouvelle approche des littératures dites postcoloniales à l’aune de ces configurations orientalistes de la première modernité. J’envisage à la fois des espaces de résurgence du discours orientaliste dans la manière dont ces littératures circulent et sont reçues sur le marché global du livre en anglais. J’analyse également la manière dont les auteurs en anglais ou en traduction confrontent la question du canon orientaliste et déploient une politique de la fiction. Je me servirai dans le cadre de ma présentation de l’exemple de l’auteur libanaise Hanan al-Shaykh et sa réécriture des Mille et une nuits afin d’illustrer mon propos.
INHA, salle Mariette
2 rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris