Le modernisme en art et en littérature s’est défini en rupture avec le naturalisme d’une tradition qui faisait de la nature un modèle que l’artiste ou l’écrivain se devait d’imiter plus ou moins fidèlement. Dans les années 1960 et 1970, la thèse d’une construction sociale et culturelle du réel a conduit les philosophes à contester l’idée même de nature, souvent critiquée aujourd’hui encore. Instruits de l’arbitraire du signe par la linguistique structurale, les poéticiens ont considéré que la littérarité d’un texte excluait toute référence au monde extérieur. Or, depuis au moins un quart de siècle, la nature a pris dans les arts et dans la littérature une place croissante, dont ce séminaire se propose d’interroger les enjeux contemporains et les précédents historiques, dans une perspective pluridisciplinaire associant notamment la géographie littéraire et l’écopoétique.
Les séances auront lieu le vendredi de 17h à 19 h
à l’Université Sorbonne Nouvelle
au centre Censier
13 rue Santeuil Paris 5ème
et / ou en visioconférence (lien envoyé aux inscrits une semaine à l’avance ou sur demande à Michelcollot chez free.fr)