Hamza Ibrahim, "Les rémanences mélodramatiques du personnage noir dans les littératures francophones d’Afrique subsaharienne du XXe siècle" Hamza Ibrahim, Soutenance de thèse

Directeur(s) de thèse : Xavier Garnier , Paolo Tortonese

Maison de la recherche de la Sorbonne Nouvelle, 4 rue des irlandais, 75005, Paris
Salle Athena

Avec Sélico, ou les nègres généreux (1793), Pixérécourt, qui est considéré comme le premier mélodramaturge français, place une représentation inédite du personnage noir au cœur d’un genre théâtral nouveau. Dès le début du XXe siècle, avec la création des premières écoles coloniales, la formation des premiers écrivains noirs et l’émergence de l’africanisme, le genre mélodramatique apparaît comme l’ingrédient indispensable du développement d’une littérature africaine. Le mélodrame trouve un nouveau souffle sur un autre continent, à travers cette rémanence du personnage mélodramatique noir dans les littératures subsahariennes.
La première étape de notre recherche interroge cette association d’une forme théâtrale et de la représentation de l’Afrique d’un point de vue géocritique. Considéré tantôt comme édénique tantôt comme périlleux, le continent africain favorise l’apparition de situations conflictuelles qui alimentent le mélodramatique.
Dans la deuxième phase, le statut du personnage noir mélodramatique est examiné. Sa perception suit la dichotomie constatée à propos du milieu africain : elle est partagée entre compassion et rejet.
Le riche foisonnement des protagonistes de couleur dans les littératures mélodramatiques française et africaine fait du mélodrame un genre théâtral engagé. Le troisième temps de notre réflexion a porté sur les fonctions politiques, sociales et éthiques d’un mélodrame qui cherche à prendre toute sa place dans un monde en désarroi.

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